02 août 2006

Et la confiance grandit (Epsilon-Machine Mix)

Il est des jours comme celui-ci qui n'arrivent qu'une seule fois dans la vie. Enfin, on aimerait bien.
L'histoire que je vais vous raconter renvoie cette tapette de Jack Sparrow dans les tréfonds de l'ennui, et nécessite une grande attention de la part du lecteur que vous êtes. Aussi vous demanderai-je de bien éteindre vos téléphones portables.

I - Prologue

C'était par une belle journée d'août que nous, humbles stagiaires du LaipsSiks sortîmes dans la rue dans un but purement nutritif. Me rappelant, non sans malice, ne pas avoir de liquide sur moi, je m'en allai au distributeur le plus proche afin d'obtenir de quoi me payer un hot-dog et une boisson fraîche. Une fois arrivé, je glissai d'un geste à la fois souple et ferme le sésame de ma fortune dans sa fente accueillante. Allissa poussa alors un petit feulement de jouissance qui n'était pas sans rappeler le piaffement d'un pi... pardon je m'égare.
Je disais donc, une fois l'outil bien enfoncé, le code tapé et le montant du retrait indiqué, quelle ne fut pas ma surprise de m'apercevoir que ce petit coquin ne voulait pas m'offrir le moindre euro, où plutôt, que mes possibilités de retrait étaient épuisées !?
Un incident semblable m'étant arrivé il n'y a pas si longtemps que cela, je m'en allai vers le distributeur de ma chère banque afin de lui demander des comptes. Chose dont il s'acquitta fort bien, avant de rechigner une nouvelle fois lorsqu'il s'agît de m'offrir espèces sonnantes et trébuchantes.
Ce nouveau refus me mit la puce à l'oreille et, suivant l'exemple courageux et canin de Lassie, j'entrepris de connaître le détail des mes opérations financières. Opérations qui m'apprirent peu de temps plus tard qu'un illustre inconnu m'avait délesté de quelques 250 € à la Postbank.
Il ne m'en fallait pas plus pour repartir à l'aventure.


II – « I shot the sherif »


Je décidai donc de m'informer à la première poste venue (oui je suis à La Poste et je vous emmerde) de ce regrettable incident, dont j'étais sûr qu'il disparaitrait comme il était venu : sans un bruit.
Du premier guichetier que je rencontrai, je n'eus hélas que de maigres informations : il me conseilla de m'adresser à la « Madame dans son bureau ».
La « Madame dans son bureau » semblait fort occupée quand je l'interrompis, m'excusant plusieurs fois de l'importuner, mais il fallait bien que quelqu'un m'aide.
Une fois les faits exposés, cette personne, au demeurant fort sympathique sembla plonger dans une intense introspection, de laquelle il ne ressortit qu'un papier imprimé avec pour seules explications : « Je peux rien y faire mon pôv' monsieur, faut aller voir la police et pis vous revenez et on voit après d'accord ? ». D'un naturel calme, j'acceptai cette réponse et me mis en chemin pour m'acquitter de cette tâche.
Il me fallut du temps pour trouver ce commissariat et je dois dire que, sans le drapeau aux couleurs chatoyantes de notre fier pays dont le flottement mou n'était pas sans rappeler l'état de l'appendice présidentiel, je serais peut-être encore en train d'errer à l'heure qu'il est (il est 20:05).
Il y avait à l'accueil de cet imposant bâtiment, dont l'érection en plein coeur de Paris n'était pas sans rappeler celle que j'avais eu ce matin même, deux personnes : une belle et une moche. Je m'adressai en premier lieu à la belle, qui me redirigea sur la moche.
Aux succintes explication des raisons de ma présence, la moche me répondit :
- Ah mais il me faut le relevé de vos opérations banquières, mon bon monsieur
- Ah bon ?


A suivre

L'album du jour : Venetian Snares-Cavalcade Of Glee And Dadaist Happy Hardcore Pom Poms


La suite...

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