26 mai 2007

The National - Boxer




Un bien bel album que ce Boxer : profond, mélancolique et énergique, les 12 morceaux qui composent cet album semblent tous avoir été murement réfléchis, chaque note précieusement pesée, aucun instrument n'y semble apparaitre au hasard. De même, les mélodies, plus ou moins évidentes, finissent par révèler tôt ou tard toute leur richesse et subtilité.
Mais le plus sûr moyen de vous en convaincre est de regarder ce petit clip vidéo de Mistaken for Strangers, un des singles de l'album, et probablement sont titre le plus tubesque ( et quel titre !).

En attendant d'autres posts un peu plus fournis...


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12 mai 2007

Amer Béton (Tekkon Kinkreet)

Un anime qu'il est bien.





Le film








Amer Béton est tiré d'un manga de Taiyo Matsumoto, édité en France à partir de 1996. Il est ici réalisé par Michael Arias, un américain expatrié au Japon qui a notamment participé aux Animatrix.
L'histoire est celle de deux garçons, Noir et Blanc, livrés à eux mêmes dans une ville tentaculaire, sorte d'aggrégation de différentes époques, nommée Treasure City. Les deux enfants vivent de divers rackets et autre pick pocket, tout en assurant le contrôle de la ville face à d'autres bandes qui seraient tentées de s'installer. Ils entretiennent d'autre part d'excellents contacts avec les Yakusas locaux, dont l'accoutrement et le comportement plus que folkloriques les rendent plutôt inoffensifs.
Mais un jour débarquent d'autres Yakusas, dont les noirs desseins vont à tout jamais changer la vie de Noir et Blanc...

Graphiquement, Amer Béton se démarquent des autres animés, tels que ceux des productions Ghibli, par un traitement des personnages qui tient ici plus de l'esquisse (les personnages prennent l'apparence de silouhettes fantomatiques) qui contraste fortement avec les décors, ultra détaillés et réalistes.
Si l'histoire est en elle-même assez banale (les deux héros complémentaires, la lutte contre ses propres démons, etc.), son traitement est un vraie réussite. On rentre sans aucun mal dans cette cité, mélange bizarre de parc d'attraction et de quartiers pauvres et mal famés, et l'empathie pour les personnages est totale.
On ne ratera pas non plus la fin du film, somptueuse et cauchemardesque, aux visuels quasi-expérimentaux.

Ce film constitue une véritable réussite, on sera alors d'autant plus consterné d'apprend qu'il ne sort que dans ... 10 salles sur toute la France.
Quand on sait que Sarkozy est le président de 60 millions de français, ça fait mal.








La Bande Originale







Oui, un paragraphe pour la BO, puisque signée par Plaid, le plus mélodique des groupes électro signés chez Warp. Après un Greedy Baby plutôt mitigé du fait d'un certain appauvrissement au niveau musical (cet album était en fait un DVD constitué d'un certains nombre de clips réalisés par Bob Jaroc, sur lesquels Plaid avait composé un morceau), les deux anglais nous reviennent ici en grande forme et composent une BO en totale harmonie avec le film. Tout à tour inquiétante, virevoltante, émouvante, merveilleuse, la musique est ici partie intégrante de l'anime, à savoir qu'elle n'est ni superflue, ni qu'elle ne se substitue au film. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais c'est assez rare pour être signalé (et salué).
L'album en lui même n'est hélas disponible qu'en import sur Amazon.
Décidément...




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11 mai 2007

Arcade Fire - Neon Bible




J'ai craqué...



Ca fait un moment que l'album est sorti, mais j'ai tenu bon. Lui préférant d'autres sorties, moins en vue (Low, Dalëk ...), j'ai fait la sourde oreille au plan marketing gonflant, craignant qu'il ne me dérobe mon attachement à ce groupe en réveillant mon snobisme latent. Car je suis toujours prompt à délaisser mes amours d'antan lorsque celles-ci ont les faveurs d'un grand public toujours embarrassant, subtilisant mes rares et précieux moments d'intimité avec elles.
La relation toujours unique qui me tient à un groupe, et les mélomanes me comprendront, est aussi faite de ces duos où l'auditeur solitaire devient le témoin privilégié d'une relation exclusive.
Alors oui, j'ai eu peur que le succès (par ailleurs fort mérité) de ces canadiens ne vienne troubler le souvenir idyllique de nos relations d'antan, la magie de notre rencontre, purement fortuite, à peine quelques temps avant que la machine ne s'emballe, et la belle histoire d'amour qui s'ensuivit.
Il faut alors reconnaitre ses torts : Oui j'ai été infidèle, bien que notre cocon fut ce qu'il y de plus confortable, je n'ai pu tenir en place et l'envie m'a été donné d'aller voir ailleurs. ce que j'ai fait. Puis le temps a fait son oeuvre et je n'attendais, je l'avoue un peu honteusement, plus grand chose d'eux.

Puis ils sont revenus. Avec force et fracas, le bruit de leurs pas fut si assourdissant que je me suis bouché les oreilles.
Mais l'envie de savoir fut plus forte : Que sont-ils devenus ? Ont -ils réellement changé ?

J'ai donc décidé d'aller voir de plus près et dès les premières minutes la conclusion s'imposa :
notre histoire, loin d'être terminée, ne faisait que commencer.

Sinon c'est un bon album, si l'on accepte de passer les deux premier morceaux, peut-être les plus faiblards. Et No cars Go, ancien morceau remanié, est réellement sublime.



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05 mai 2007

Klima - S/t





Ceux qui ont entendu sa voix dans les albums de Piano Magic ou Ginger Ale savent déjà que l'organe d'Angèle David Guilloux, dit Klima, vaut à lui tout seul le déplacement. Et c'est surtout son beau timbre blanc que l'on entend sur ce premier album, comme miraculeusement rééchappé des grandes heures des années 80, du coté 4AD.
Musicalement, les 11 morceaux qui composent l'album se révèlent très proches de ce que l'on a déjà pû entendre chez Piano Magic (c'est d'ailleurs Jérome Tchernyan, bassiste du groupe, qui produit l'album). Peu de prise de risque donc, mais au final, qui s'en plaindra tant la belle excelle dans ce domaine ?
Et puis, surtout, Klima n'arrête pas de chanter tadam tadam, et le fait magnifiquement bien.

Klima - S/t


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