21 février 2006

Où il sera question de régularité

Il paraît que je n'ai pas posté de nouveau message depuis bientôt un mois.

Certes, il y a dans ce propos, qui se veut informatif dans la forme et menaçant sur le fond, une part de vérité, qu'il ne me viendrait même pas à l'esprit de mettre en doute.
Et j'aurais beau jeu de justifier cette absence par quelques simulacre d'explication foireuse, d'autant que Glou, lui, poste avec une régularité qui lui fait honneur.

Oui mais...

Oui, mais, disais-je donc avant d'être interrompu par moi-même et ce, pour ménager un suspense intolérable qui ne saurait durer trop longtemps, ma vie est-elle aussi palpitante pour qu'à l'instar de Glou, j'en tire des anecdotes suffisamment savoureuses que vous puissiez raconter le lendemain à Josie, la secrétaire du Bureau du DRH, qui vous fait de l'oeil depuis la fois où elle avait écouté, crédule, votre récit rocambolesque de la libération de Florence Aubenas, à laquelle vous participiez la nuit, alors que vous passiez vos journées à rédiger le rapport annuel de la vente de saucissons Bambino : "Si c'est Bambino, c'est jamais trop" ?

He bien non, je ne le crois pas.

Aucun canard, aussi malpoli soit il, ne vient se ramasser le bec contre l'asphalte à 2 mètres de moi, en compagnie d'un pachyderme hystérique.
J'ai toujours réussi à démarrer et à éteindre un ordinateur correctement sans pour cela avoir à faire appel à une hotline d'incompétents.
Enfin, je n'ai jamais eu le plaisir d'écraser une vieille, bien que l'envie me prenne aussitôt que, dans le bus, j'en vois une se ruer sur une place assise, généralement côté couloir, ne pas daigner se lever pour me laisser m'asseoir sur la place côté fenêtre, alors que cette même vieille descend généralement une quinzaine d'arrêts plus loin, et ne daignera pas non plus se lever pour me laisser sortir, m'obligeant à effectuer quelques contorsions plus ou moins prononcées, en fonction de la corpulence de la connasse.

Bref, si je ne poste pas, ce n'est pas par flemme, loin de là, mais bien parce que je n'ai rien à dire.

Le morceau du jour : Jackson and His Computer Band-Utopia

2 commentaires:

Glou a dit…

Ce n'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut obligatoirement se taire. Voilà, à tiède, la première réaction qui me vient à l'esprit à la lecture de ce post auto-apitoyatif.
Car enfin, si tous ceux qui n'ont rien à dire n'ouvraient jamais la bouche, la blogosphère serait une croquette pour chiens.

Cela dit, je tiens à préciser que, nonobstant la totale platitude de votre existence, cher Bubu, vous eûtes pu nous raconter comment, au détour d'un jogging dominical qui vous honore, vous rencontrâtes quelque personnage haut en couleur qui eût égayé un instant votre noir et blanc.
Si si, vous eûtes pu.

Bubu a dit…

j'eusse pû, peut-être, mais eûtes-vous pû, vous ?

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